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GENÈSE

Monasphère est un roman de Catherine Redelsperger, et il est la matrice d’un projet scénique protéïforme dont le propos est de penser les contradictions et la complexité du monde dans lequel nous vivons, et que nous générons.

Catherine Redelsperger et Anne-Laure Lemaire ont en commun une fâcheuse tendance à aimer les interstices, les « à-côtés », les « en-dehors », les « à l’envers », les « pourquoi pas » et les « quand même »

Leurs projets d’écriture ou de mise en scène, communs ou séparés, ont par conséquent une propension à se tenir en dehors des sentiers battus, s’incarnant dans des formats et des temporalités particuliers.

 

En 2008 la compagnie nie wiem d’Anne-Laure Lemaire crée à Langres, ville de Jeanne Mance, la co fondatrice de Montréal, la pièce « Le Sauvage », écrite par Catherine Redelsperger, mettant en scène quatre figures précurseurs du roman : le sauvage, l’enseignant, l’infirmière et la dame en rouge. 

En 2010-2012, accompagnées par Cyril Vergne (réalisateur et directeur artistique) et Nathalie Morvillier (designeuse), Anne-Laure Lemaire et Catherine Redelsperger élaborent sur l’inspiration de « Le Sauvage », le concept d’une Web Série d’anticipation éco-politique : I Fish… qui ne verra jamais le jour.

En 2013, un premier voyage à Montréal fait apparaitre l’évidence manifeste du lien entre Montréal et le projet : Monasphère devient Monasphère. Catherine commence à écrire le roman qu’elle adresse au fur et à mesure à Anne-Laure qui en imagine une forme scénique.

En 2014, second voyage à Montréal, plus « initiatique » sur les traces de Jeanne Mance, des autochtones et de la biosphère sur l’île Sainte-Hélène.

 

 

LE ROMAN

Le monde dépeint dans le roman est dans l’attente d’une catastrophe. Ce monde se maintient en vie grâce à une série d’impostures, de croyances et d’habitudes : l’équilibre tient sur la peur, la vie des uns repose sur le sacrifice des autres, la sécurité passe par le repli sur soi, la nature est instrumentalisée, les comportements des femmes sont codés à l’inverse de ceux des hommes, le futur ne peut être autre chose que la répétition du passé...

Tous les liens semblent devenus stériles ou toxiques.

Les soignantes de Monasphère tentent, dans le secret, de dénouer ce qui peut l’être.

LE CYCLE 

Le projet pensé pour se déployer sur plusieurs années, se saisit de sentences équivoques, qui impriment des directions au travail de recherche scénique :

 

#1 LE FUTUR DOIT ETRE DANGEREUX, première partie de l’exploration, menée en 2015 a réuni une vingtaine d’artistes pour un workshop de 10 jours, qui s’est achevé par une performance et a jeté les bases de l’univers et du vocabulaire scénique.

 

#2 NE PAS CROIRE QU’ON EST AU CENTRE / NE PAS CROIRE QU’ON N’Y EST PAS, deuxième partie, menée en 2016 est pensée comme une focale, un contrepoint ou un zoom sur un endroit précis du système où la figure de la soignante et le thème de l’imposture se rejoignent : c’est de l’extérieur qu’on attend le remède. Il s’agit d’interposer à cet endroit la responsabilité et la conscience, et une forme de ressaisissement. Elle se compose de 2 performances : Incorpoem (Jeanne Mance) et 58’33 avant.

 

#3 NOUS NE SOMMES PAS SÉPARÉS, troisième partie, menée en 2017-2018 sera un temps d’exploration du croisement des sphères qui composent notre univers : végétales / animales / humaines, et politiques / organiques / spirituelles.

Cela prendra la forme de 3 performances-spectacles : HorsSol, le Chant d’Ishtar et Le point est la circonférence.

Cette dernière performance réunira à nouveau physiquement et virtuellement une vingtaine d’artistes à l’issue d'un atelier de création de dix jours.

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