top of page
 
tomber
voyager
rire
espérer
offrir
 
embrasser
rugir
exister
ouvrir
enlacer
voyager
mourir
conforter
enlacer
croquer
partir
tomber

 

 

Les poèmes sont ici

 

RETROUVER VOS POEMES PAR VERBE :

Puis lisez-les dans leur intégralité en bas de page 

 

Extraits de Au cœur du cœur, poèmes d’Andrée Chédid, éditions Librio Poésie

Voir le recueil

1-Aimer : Au cœur du cœur, Andrée Chédid

2-Espérer : La fleur d’orage, Andrée Chédid

 

Extraits de Voix de femmes. Anthologie. Poèmes et photographies du monde entier,

éditions Turquoises. Sous la direction de E. Turgut. Poèmes choisis par Lionel Ray.

Voir le recueil

3-Connaître : Je te regardeMaram el-Masri, Syrie

4-Croquer : Une dent s’habilla, Eva Bezwoda, Afrique du sud

5-Enjamber : Le mûrier, Anna Kalandadse, Géorgie

6-Enlacer : La nuit avec ma téléMandakranta Sen, Inde

7-Etreindre : Etreinte, Blaga Dimitrova, Bulgarie

8-Exister : Mouliat Emij, République des Adygués

9-Fouetter : Effort inutile, Clara Janes, Espagne

10-Humer : Tourment, Nirmalprabha Bordoloï, Inde

11-Partir : Partir… Nadine Fidji – La Réunion, France 1960

12-Perdre : Portrait, Cecilia Meireles, Brésil

13-Porter : Je suis lasse, Umm Hakim, Arabie antéislamique (Arabie saoudite) vers le 7° siècle

14-Pouvoir : Pouvoir, Werewere Liking, Cameroun

15-Préserver : Poésie, Nirmalprabha Bordoloï, Inde

16-Rafraîchir : La source et le soleilIarida Petrova Vars, République de Tchouvachie

17-Réconforter : Poésie, Alessia Kuular, République de Touva

18-Rêver : Eloge des rêves, Wieslawa Szymborska, Pologne 

19-Rugir : Les choses simples, Debora Vaarandi, Estonie

20-S’ouvrir : La rose, Edith Södergran, Finlande

21-Tomber : Une larme sur la paume de ta mainFazu Alieva, République du Daghestan

 

Extraits de Quelqu’un plus tard se souviendra de nous, éditions Gallimard

Voir le recueil

22-Embrasser: Baiser au front - c'est effacer l'ennui : Marina Tsvétaveïa

23-Offrir : Les roses de Saadi, Marceline Desborde Valmore

 

Extraits de VROUZ, Editions Gallimard

http://www.gallimard.fr/Catalogue/Table-Ronde/Vermillon/Vrouz

24-Mourir : Valérie Rouzeau

25-Rire : Valérie Rouzeau

26-Voyager : Valérie Rouzeau 

 

LIRE LES POEMES :

 

1-Au coeur du coeur Andrée Chédid, Au coeur du coeur, Librio Poésie

Au cœur du cœur
Au cœur de l’espace
Le Chant
Au cœur du chant
Le Souffle
Au cœur du souffle
Le Silence
Au cœur du silence
L’Espoir
Au cœur de l’espoir
L’Autre
Au cœur de l’autre
L’Amour
Au cœur du cœur
Le Cœur

 

2-La fleur d'orage Andrée Chédid, Au coeur du coeur, Librio Poésie

Mes amis, la peine est de ce monde ;

La peine est de ce monde, je le sais bien.

Comment deviner, sur la fragile branche,

Le nom des saisons à venir?

 

La peine est de ce monde, ô mes amis que j’aime,

Mais chaque fleur d’orage porte la graine de demain.

 

3-Je te regarde Maram el-Masri, Syrie, 

On a plusieurs visages 

sur les épaules,

sur ses papiers d’identité, 

ses photos souvenirs,

Plusieurs visages

Que l’on déchire ou que l’on range,

Que l’on cache ou découvre,

Auxquels on s’habitue, que l’on renie,

Que l’on aime et que l’on hait,

Plusieurs visages

Que l’on connaît, 

dit-on, que l’on connaît !

 

4-Une dent s’habilla, Eva Bezwoda, Afrique du sud

Une dent s’habilla en bottes de cheval

Et nœud pap’ ; elle polit

L’émail blanc de sa face

Elle trépigne, elle cliqueta

Elle nia être pourrie

Elle saliva, elle bava pour en avoir plus

Elle croqua dans la courbe du monde

 

5-Le mûrier, Anna Kalandadse, Géorgie

Pour sûr, il va enjamber ma fenêtre, ce mûrier, 

Pénétrer dans ma chambre, effleurer mes cheveux, 

Il me parle, il me fait de grands signes, 

Mon arbre fier dont le feuillage est d’émeraude.

Ô ce chuchotement qui me tourne la tête…

Ô ce murmure passionné plein de chaleur…

Ô ce mûrier qui va enjamber ma fenêtre,

Entrer dans ma chambre

et me prendre par la taille.

 

6-La nuit avec ma télé, Mandakranta Sen, Inde

Certains jours sont terribles

J’enlace la télé et l’emmène dans le lit

Les chaînes allumées toute la nuit

Jettent dans mes yeux

Une poussière d’or

Le jeune gaillard de la publicité

Longue chevelure regard de velours

Chemise ouverte boucle d’oreille

Me cligne de l’œil

Lui qui habite dans ma ruelle

Il sera à moi si seulement je

Bois du Coca-Cola

Dans la publicité je m’allonge avec lui

Enlacés tous les deux toute la nuit

Dans la boîte je suis entrée

Toute la nuit me suis tournée et retournée

Un peu différente l’étreinte de la télé

 

7-Etreinte, Blaga Dimitrova, Bulgarie

Le cœur dans le cœur. Et le souffle dans le souffle,

Tu étais si près de moi que je ne pouvais te voir.

Je voyais loin à travers ton épaule une sombre cime.

J’étais partie comme pour aller au-delà de toi.

J’entendais le fou battement de cœur des étoiles.

J’allais à la rencontre du vent essoufflé, recouvert de feuilles,

J’accueillais les silhouettes qui venaient des forêts

Et les branches, ouvrant leurs bras dans la nuit.

J’aspirais le lointain en un énorme trait.

Je pressais la crête, les nuages et les étoiles contre ma poitrine.

Et dans ce cercle étroit d’une étreinte

J’embrassai tout l’infini de l’univers.

 

8- Exister Mouliat Emij, République des Adygués

Il est bientôt minuit dans la ville.

Les fenêtres s’éteignent comme si c’étaient

les oiseaux bleus, verts et jaunes de lumière

qui quittaient les murs sombres les uns après les autres.

Les nuages des rêves, invisibles et légers,

agitent l’air rafraîchissant de la nuit

et il coulera sur l’asphalte

des rues roulées en boule.

La nuit est transie, si infinie et si profonde

que même le cri au secours

n’atteindra pas ses profondeurs.

Je ressens que j’aime

être extrêmement petite dans cette nuit,

sous ce ciel, sur cette terre,

que j’aime ce petit caillot de chaleur

dont mon corps et mon âme ses composent, 

que même très tentée de connaître

le mystère de tout ce qui existe

je ne veux pas être plus que je ne suis.

 

9-Effort inutile, Clara Janes, Espagne

Chaque homme 

Est un fouet

Qui frappe le vide.

Seul,

Sur la terre,

Et avec son amour

Fustigeant les

Limites.

Seul.

Aveugle.

Que vienne le sommeil !

Qu’il me jette sa cape

De blanche amnésie !

 

10-Tourment, Nirmalprabha Bordoloï, Inde

Dans l’odeur des rizières en automne

Mon père revient vers moi.

Dans le parfum du châle neuf

Déplié au sortir de l’échoppe,

Je retrouve ma mère.

Le signe de la présence, 

Où le laisserai-je pour mes enfants ?

 

12-Portrait,Cecilia Meireles, Brésil

Jadis je n’avais pas ce visage,

aussi calme, aussi triste, aussi maigre,

ni ces yeux tellement vides, 

la lèvre amère.

Je n’avais pas ces mains sans force,

si passives et froides et mortes ;

je n’avais pas ce cœur qui ne se montre.

Sans moi s’est fait ce changement,

si simple, si certain, si facile ;

_ Dans quel miroir s’est perdue 

ma face ?

 

13-Je suis lasse, Umm Hakim, Arabie antéislamique (Arabie saoudite)

Je suis lasse de la tête que je porte.

M’a déserté le désir de la laver et de la soigner.

Y a-t-il un homme qui puisse porter son poids à ma place ?

(Le diwan de la poésie classique, ed. Gallimard, 2008)

 

14-Pouvoir, Werewere Liking, Cameroun

Il est des mots comme des baumes

Ils adoucissent et laissent un goût de menthe

 Il est des regards comme de la laine d’agneau

Ils enveloppent et réchauffent dans la caresse

Il est des sourires comme des pleines lunes

Ils illuminent avec timidité.

Pouvoir !

Pouvoir regarder

Pour déceler

Pour deviner

Pour sentir

Et être heureux !

Il est des promiscuités ennivrantes

Et des frôlements comme des caresses de soleil

Furtives et discrètes et excitantes

Elles laissent un goût d’attente !

Pouvoir !

Pouvoir sentir et être heureux !

Il est des caresses alarmantes

Qui laissent sur le qui-vive !

Il est des noms qui augurent du destin

Et des phrases comme des décrets

Pouvoir déceler

Pouvoir

Et être  heureux !

Il est des visages comme des proverbes

Enigmatiques et symboliques

Ils appellent à la sagese

Parce que la vie c’est l’avenir

Et que l’avenir c’est toi

 

15-PoésieNirmalprabha Bordoloï, Inde

Si tu portes dans ton cœur un coin de forêt,

Tu trouveras l’ombre où goûter le repos.

Si tu gardes dans ton cœur un peu de ciel bleu

Un couple d’oiseau y prendra son essor.

 

16-La source et le soleil, Iarida Petrova Vars, République de Tchouvachie

Midi. L’été.

Le soleil est las de chauffer.

Dans la source transparente

Il a laissé tomber sa tête bouclée.

En caressant les cheveux du soleil

La Source chante tout bas

Le Soleil embrasse la Source

Et dort dans la fraîcheur transparente.

 

17-Pouvoir, Alessia Kuular

Celui qui dit que la poésie est une fantaisie

C’est lui qui est fantaisiste.

La poésie est un ruisseau

Où on étanche sa soif.

Forêt d’amour et de beauté.

La poésie, c’est la Haute Taïga.

Semblable au lait maternel

La poésie réconforte et donne des forces.

La poésie est ce territoire du cœur

Où le toc et le mensonge ne trouvent aucune place.

 

18-Eloge des rêves, Wieslawa Szymborska, Pologne

En rêve

Je peins comme Vermeer de Delft.

Je parle couramment grec

Et pas avec les seuls vivants.

Je conduis une auto

Qui m’est très docile.

Je suis douée,

J’écris de longs poèmes.

J’entends des voix

Pas plus mal que les saints les plus sérieux.

Vous seriez étonnés

Du brio de mon jeu au piano.

Je vole comme il se doit,

C'est-à-dire de moi-même.

Si je tombe d’une toiture

Je sais me recevoir doucement dans l’herbe.

Il ne m’est pas difficile

De respirer sous l’eau.

Je ne me plains pas :

J’ai pu découvrir l’Atlandide.

Je me réjouis de ce qu’avant de mourir

Je parviens toujours à me réveiller.

Dès qu’une guerre éclate

Je me tourne d’un meilleur côté.

Je suis, mais sans y être obligée,

Enfant de mon époque.

Il y quelques années

J’ai vu deux soleils.

Et avant-hier un pingouin

On ne peut plus distinctement.

 

19-Les choses simples, Debora Vaarandi

Les choses simples m’ont donné la force 

De demander, d’exiger, de parler

De répondre à l’appel inquiet des journées,

Qui m’ordonnait de pouvoir, de savoir !

Je sais que ma poitrine n’est pas faite

Pour rugir avec la puissance des tempêtes.

Et pourtant j’aime la tempête, et je méprise

L’écume rejetée sur la grève.

Et pourtant j’aime le gravier des chemins,

Même s’il couvre mes pieds d’ampoules.

J’aime les chants qui montent et qui résonnent

A tous les coins du monde…

 

20-La rose, Edith Södergran,  Finlande

Je suis belle car j’ai poussé dans le jardin de mon amant,

Dehors sous la pluie printanière j’ai bu le désir,

Dehors sous le soleil j’ai bu le feu_

Maintenant je suis ouverte et j’attends.

 

21-Une larme sur la paume de ta main, Fazu Alieva, République du Daghestan

Ma larme dorée est tombée sur la paume de ta main

Je ne sais pas moi-même comment tu as mérité un tel présent ?

Dans cette larme se cache toutes les vérités du monde, tous mes sentiments,

Mes espoirs, mes offenses, mes extases et le fil de nos destins.

Une larme de mes inquiétudes est tombée sur la paume de ta main :

Pourquoi ne te sens-tu pas roi à cet instant ?

 

24-Mourir : Valérie Rouzeau, VROUZ 

Les fumeurs meurent je ne vois pas la suite

Sur le paquet de cigarettes légères

Quelle nouvelle ça alors les fumeurs meurent

Comme tout le monde toi moi le buraliste

Qui vivra vieux sans pratiquer du tout

Pour sa santé une saine activité

Physique chaque jour manger bouger voilà

Aux heures de pointe j’assure jusque dans le métro

Publicité pour les chewing-gums sans sucre

Une fille sourit aux heures de pointe sourit

Dessus l’affiche collée un peu partout

Ainsi les chewing-gums gomment votre mauvaise haleine

Les chômeurs pleurent et les hommes d’affaire ferrent

Le train et ses wagons le requin capital.

 

25-Rire : Valérie Rouzeau, VROUZ 

Deux fois deux semelles au magasin

Dans mon panier plastoc j’ai mis

C’est l’été pour aller nus pieds

Dans mes chaussures sans trop suer

Au rayon des fruits et légumes frais

Je croise un copain voisin mien

Son regard tombe sur les semelles

A plat au fond du panier tiens

Tu aimes la viande coriace comme ça

Au point d’en prendre deux fois deux fois

Morceau en promotion dis donc

Là d’éclater de rire fou fou

Entre kiwi poires conférence

Patates et caddies gondolés.

 

26-Voyager : Valérie Rouzeau, VROUZ

Avant de descendre assurez-vous

De ne rien t’oublier

Un agréable voyage une bonne journée

Nous vous prions

De bien vouloir nous excuser

Pour la chaîne occasionnée

Votre chef d’abord

Personnel au bout du quai

Etiqueté qui t’es quitté

Abandonné suspect

Bien vouloir nous signaler

Tout objet qui paraîtrait

Nous vous remercions

De votre incompréhension.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

pouvoir
bottom of page