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USINE/ROMAN, d'après Notre usine est un roman de Sylvain Rossignol

adaptation et mise en scène : Anne-Laure Lemaire

chants : Eléonore Bovon

scénographie : Salvatore Stara

lumières : Paul Galeron

avec : Eléonore Bovon, Marion Sancellier, Gwenaël Fournier

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création le 27 mars 2010 dans les ateliers de plasturgie du lycée professionnel Les Franchises (52)​

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« Il faut que les gens sachent ce qui se passe ici depuis des mois, comment nos vies sont changées à jamais, combien les décisions prises par les dirigeants meurtrissent.
Il faut que tout le monde mesure les conséquences sur les malades et l’accès aux médicaments.
Qu’ils sachent comment on s’est battu, et comment on se bat. »

 

Après une longue lutte menée contre la fermeture du site de recherche pharmaceutique à Romainville, en région parisienne, des salariés de Sanofi-Aventis ont voulu raconter leur histoire collective du milieu des années 60 à nos jours.
Ils ont fondé l’association RU et ont confié leurs témoignages à un écrivain qui a conçu le livre comme un roman.
Notre Usine est un roman est le titre du livre publié par Sylvain Rossignol en avril 2008 aux éditions de la Découverte,

En octobre 2008, Anne-Laure Lemaire, metteuse en scène, rencontre Sylvain Rossignol et Annick Lacour, présidente de l’association RU, et leur parle de son désir d’en faire un spectacle.

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Le travail à partir du texte de Sylvain Rossignol appartient à la lignée des expériences théâtrales qui s’inscrivent au cÅ“ur des mouvements sociaux.  Ce théâtre, qui confronte la scène au réel, induit de très singulières expériences, tant sur le plan sensible, politique, qu’artistique.

Les enjeux de la lutte des salariés, puis du livre et maintenant du spectacle sont liés à des questions de responsabilité et de sentiment d’impuissance : Usine /Roman  porte sur scène la parole d’individus qui se sont mobilisés pour que le sens de leur lutte fonde une exigence de responsabilité et de respect des personnes à une échelle qui dépasse les murs de Sanofi-Aventis et suppose de refuser le pouvoir aux seuls intérêts économiques et financiers. 

Le spectacle s'approche du cÅ“ur de la blessure et de l'absurdité, en se saisissant à sa façon de  l'universalité du message délivré par le roman. Bouleversant la chronologie, le point de vue se veut subjectif et les séquences se succèdent par associations d'idées, où logique thématique.

 

Le texte du spectacle est constitué d'extraits du roman : dialogues, situations, confessions des personnages, extraits d’un séminaire « communiquer en situation difficile/annoncer une décision grave », et de chansons composées pour la plupart par Eléonore Bovon. 
Les personnages, outre ceux  représentés sur scène, apparaissent par leur voix et leur visage. Une bande-son  constitue le fil conducteur du spectacle, et le contrepoint est donné par un montage d'images vidéos apparaissant à l'intérieur d'une poubelle, lieu de rebut des salariés.
Portés par cet environnement sonore et visuel, les trois acteurs évoluent dans un espace « d'après la catastrophe ».  Le dispositif scénique matérialise un laboratoire, vu au travers d'une chambre noire d'appareil photographique, reconstituant un univers presque en noir et blanc, propice à faire jaillir le souvenir. 

 

 

 

 

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